Delta & Rigide

Le delta (Classe 1)

 

Cette forme de vol, attaché sous une aile semi rigide, se fait connaître dès le début des années 70 lors de tournées de promotion aux Etats-Unis et en Europe, en particulier grâce à Bill Moyes et Bill Bennett (Australie). Sa simplicité et son accès facile la font démarrer à grande échelle dès 1972. 

Progressivement la forme triangulaire s'affine tandis que le pilote passe en position couché sur le ventre, cette "glisse sur l'air" se rapprochant ainsi au plus près des oiseaux. Au début des années 80, la voile inférieure plate s'étend vers l'arrière pour former avec la voile supérieure bombée un vrai profil d'aile et accroître encore les performances.

 

 

 

Le pilote se déplace par rapport au trapèze pour déformer différemment les deux ailes et contrôler ainsi son vol sans mécanisme. Le harnais équipé d'un parachute de secours permet de dégager les jambes au décollage et à l'atterrissage.

 

 Les tubes sont en alliage d'aluminium et les tissus viennent des voiles de bateau. La surface adaptée au poids du pilote est d'environ 14 m² (21 m² en biplace), Les vitesses varient de 30 à 120 km/h, la moyenne des meilleurs pilotes sur un parcours étant de l'ordre de 50 km/h. Le pilote détecte les ascendances grâce à un baromètre indiquant la montée par des "bip, bip". Dès que ça monte, il fait des cercles pour profiter de l'aubaine comme les rapaces, et souvent avec eux. De la hauteur gagnée, il plane jusqu'à l'ascendance suivante pour refaire le plein et continuer sa balade à l'énergie solaire directe.

 

A la fin des années 1990, les tubes et câbles supérieurs disparaissent, remplacés par des tubes internes en fibre de carbone, c'est la forme actuelle en haut de gamme. En décollant d'1 km de haut, un deltaplane des débuts planait 3 km (pente 33 %), tandis que les derniers deltas de compétition atteignent 15 km (pente 6,7 %). Le record est de 764 km en 11 h (Texas 2012, Dustin Martin, USA), mais les vols de plus de 200 km sont courants l'été, en montagne comme en plaine (où l'envol se fait au treuil ou remorqué par ULM).

Des deltas technologiquement plus simples, dit « à mat » permettent un pilotage plus aisé pour les pilotes moins aguerris. Cette gamme comprend des deltas adaptés à un usage en école de vol libre jusqu’à des ailes très abouties, dont les performances s’approchent des ailes de compétitions. Ce type de delta est une sous-catégorie de la classe 1, appelée Classe 1 Sport. 

 

Le rigide (Classe 5)

 

Dans le foisonnement d'idées des années 1970 apparaît aussi un cousin, le rigide.  Comme en technologie avion, la voile entièrement tenue ne se déforme pas, le rigide est donc dirigé par des gouvernes actionnées par le trapèze, avec les mêmes gestes qu'en delta mais sans effort. 

 

 

 

La surface est aussi de 14 m², le poids d'environ 45 kg. Les matériaux tubes et toile des débuts font place aujourd'hui aux composites. Ceci permet d'atteindre plus de 13 m d'envergure et, toujours en partant d'1 km de haut, de planer 18 km (pente 5,6 %), avec des moyennes plutôt vers 60 km/h.

 

Les planeurs ultralégers (Classe 2)

 

  

Certains rigides sont pilotés avec un mini-manche à balai, dans ce cas le pilote peut être collé aux ailes dans un carénage, en général assis/couché sur le dos. Ce type de mini-planeur atteint 25 km dans les mêmes conditions (pente 4 %). La norme demandée pour une utilisation en France contient un poids total volant inférieur à 220 kilos et la possibilité de décoller ou atterrir aisément en utilisant l’énergie musculaire du pilote et l’énergie potentielle.