La commission de Refonte des statuts et règlements a commencé ses travaux le 18 novembre 2006. Ceux-ci ont été présentés au Comité directeur du 9 décembre qui a approuvé la démarche à l’unanimité des présents.
La commission de Refonte des statuts et règlements a commencé ses travaux le 18 novembre 2006. Ceux-ci ont été présentés au Comité directeur du 9 décembre qui a approuvé la démarche à l’unanimité des présents.
La tâche est d’importance au regard des insatisfactions et dysfonctionnements qui ont conduit ces dernières années à une grande dispersion des énergies.
Notre fédération est un organisme qui a connu une période de croissance rapide et à priori plutôt sereine sous l’égide d'équipes longtemps rassemblées autour d’un président à forte personnalité. La brusque disparition dece dernier a rapidement mis à jour les limites d’une organisation trop centralisée et dépendante de son autorité personnelle.
L’affaire dite "des assurances" a dans ce contexte contribué à l’éclatement des équipes et à la dégradation de l’image de la fédération auprès de ses adhérents. Touchant directement les licenciés, jetant le doute sur l’honnêteté et la sincérité des dirigeants bénévoles, elle a alimenté de violentes querelles de personnes.
Cette histoire particulière de la FFVL est ainsi la résultante d’une interaction entre des hommes et l’organisation construite pour régir leurs relations. Une histoire qui a mal tourné pourrait-on dire.
Cependant et heureusement le navire est toujours à flot, les hommes toujours là. Reste alors à revoir l’organisation pour que, tenant compte des insuffisances du passé et des enjeux de l’élargissement des activités, notre fédération offre à nouveau un visage clair, solide, qui inspire confiance aux pratiquants dans sa capacité à servir les intérêts de nos activités.
Conviction
Ainsi la conviction des membres de la commission est que bien au-delà d’un simple aménagement des statuts et règlements existants, ils doivent d’abord s’attacher à repenser en profondeur l’organisation de la fédération. La réécriture des statuts et règlements n’intervenant qu’une fois validées les propositions et options d’organisation que la commission pourra proposer ou recommander.
Ce travail de réflexion a commencé, il est ouvert à toutes celles et ceux qui voudront y participer par le moyen de propositions écrites et argumentées. Chacun, licencié ou non, peut envoyer sa contribution par e-mail au secrétariat de la fédération qui les transmettra aux membres de la commission, ou la saisir directement sur le site Internet de la fédération (voir plus bas).
Méthode
La méthode de travail est du type entonnoir. Il s’agit d’aborder tous les aspects et données de la problématique, le plus largement possible et sans crainte de dispersion, et de resserrer ensuite progressivement le cadre de la réflexion pour trouver les réponses qui concilient, au mieux, les intérêts en tension.
Il n’y a pas, au jour d’aujourd’hui, de calendrier ni de date butoir arrêtés pour ce travail.
La commission fera part de ses travaux sur le site Internet de la FFVL afin de susciter commentaires et réactions, de laisser mûrir les points d’achoppement, voire de dégager un consensus sur les réponses à privilégier.
Voici les principaux points abordés par la commission lors de sa première rencontre…
Ressources
La gestion des moyens financiers et humains est au cœur des questions d’organisation. D’où vient et où va l’argent ?
Cette question ne peut être laissée de côté, mais elle n’est pas non plus une page blanche où tout pourrait s’écrire. Il nous paraît illusoire de penser que la fédération dispose ou pourrait disposer des moyens susceptibles de répondre aux désirs de chacun et de satisfaire tout le monde… et que si cela ne se fait pas c’est par mauvaise gestion ou gabegie !
Certes des économies, des réorientations sur le moyen terme sont toujours possibles, et la commission ne s’interdit aucune recommandation en la matière, mais nous veillerons à ne pas nous inscrire dans une démarche de type lettre au Père Noël.
La question de l’articulation entre bénévolat et salariat est à ce titre au cœur d’enjeux financiers et stratégiques d’importance. C’est aussi toute la question de l’emploi des ressources humaines, de leur coût, de l’inventaire de l’existant, et des éventuels redéploiements qui est posée. Ce sujet sera à l’ordre du jour d’une prochaine réunion et ne saurait être occulté.
Mais rien n’y fait, le contexte n’est pas à la manne providentielle et il faudra bien faire des choix, avec tout l’éclairage nécessaire, et c’est bien pour cela que la dimension financière entre complètement dans le champ de réflexion de la commission.
L’absence de manne financière qui pourrait tout solutionner renvoie aussi chacun aux responsabilités qui sont les siennes. D’autant qu’aujourd’hui c’est plutôt dans les départements et les régions que peuvent se mobiliser les moyens financiers pour réaliser un projet selon le modèle du "30/70" qui voudrait que pour faire 100 il faille 10 du club, 10 du CDVL, 10 de la ligue et 70 des collectivités locales (conseil général et conseil régional notamment).
Aussi nous retrouvons au cœur de nos réflexions la question de l’implication du pratiquant de base et celle du rôle des instances territoriales, CDVL et ligues.
Licenciés
Le pratiquant de base est à la fois potentiellement porteur d’énergie, de compétences et d’argent pour servir nos activités, pour peu qu’il soit motivé à le faire !
La question du maintien ou non de l’obligation de prise de licence est toujours d’actualité, sachant que cette obligation est difficile à faire respecter et qu’elle pourrait même contribuer à mettre « hors jeu » nombre de clubs lors des processus électoraux. Pourtant les pratiquants non licenciés et les professionnels non affiliés utilisent les sites et profitent des efforts de la FFVL à tous les niveaux sans contribuer financièrement à son fonctionnement. Certains organismes à but lucratif (OBL) affiliés ne s’acquittent pas non plus de leur contribution aux CDVL. D’un autre côté le principe de la liberté d’adhésion des pratiquants paraît plus sympathique, la fédération n’ayant qu’à se montrer suffisamment attractive pour susciter leur soutien !
Faut-il dès lors dissocier licence nationale (non obligatoire) et contributions aux CDVL et ligues (obligatoire) et par quel moyen ?
Il ne faut pas non plus ignorer que ces débats servent aussi d’écran aux individualistes forcenés et économes de tous poils qui pratiquent à bon compte sans se soucier des efforts de ceux qui, même maladroitement, font ce qu’ils peuvent pour rendre leur pratique possible.
Ainsi le bon réglage du "curseur" statutaire et réglementaire entre la satisfaction des besoins des consommateurs exigeants mais passifs d’un côté, ou celle des consomme-acteurs engagés dans la bonne marche des activités de l’autre, devra être étudié avec soin, argumenté… et tranché !
Ce thème est d’importance quand on voit la forte croissance (+40%) du nombre des licenciés du kite, qui représenteront bientôt près d’un tiers des licenciés de la fédération, et dont les responsables du secteur disent qu’il s’agit à 70% de consommateurs passifs !
Ligues et CDVL
Il apparaît en tout cas clairement aux membres de la commission que les CDVL et les ligues devraient être les lieux essentiels de la vie fédérative. Lieux où se mobilisent les énergies et les compétences des pratiquants de base, pour organiser en lien avec les clubs adhérents et les professionnels de leur territoire, avec le soutien technique de la fédération, la gestion et la promotion des activités.
Les lois de décentralisation qui donnent aux régions et départements une place de plus en plus importante rend souhaitable que l’on retrouve cette même prépondérance dans les statuts de la fédération. C’est donc autour de ces deux échelons des CDVL et des ligues que devrait s’organiser une implication démocratique forte des clubs et des professionnels pour disposer de structures pertinentes et fonctionnant en bonne cohérence.
Sans doute faudrait-il aussi pour cela repenser une politique fédérale de mise à disposition de compétences qui soit prioritairement orientée vers le soutien aux CDVL, ligues et clubs, autant pour ce qui concerne les questions techniques que pour aider à la formation des responsables associatifs, au montage des dossiers financiers, au conseil sur les démarches institutionnelles et d’organisation associative.
Ainsi les CDVL pourraient-ils être composés de licenciés élus, parmi des candidats proposés par les clubs et OBL en veillant à la bonne représentation de chaque activité. Les membres des ligues pourraient de même être élus par les clubs et OBL parmi des candidats présentés par les CDVL, ceci afin de faciliter une bonne coordination et continuité d’action et de compétences entre les deux niveaux.
Comité directeur
Concernant les élections du comité directeur national, il paraîtrait intéressant d’explorer la solution de grands électeurs mise en place par d’autres fédérations : les candidatures étant ouvertes à tout licencié (pas de filtre de présentation des candidats autres que ceux habituellement en vigueur), les électeurs seraient des représentants de chacune des activités et des OBL de chacune des ligues, chacun fort des voix des licenciés par activité des clubs ou OBL qu’ils représentent.
Des systèmes correctifs pour les "petites" ligues pourraient être étudiés.
Également à penser : l’organisation de l’information des grands électeurs sur les intentions des candidats. Ici, la question du réglage du curseur se pose entre démocratie directe maximum d’un côté et stabilité des institutions et des équipes de l’autre. Stabilité qui paraît souhaitable pour faire face aux besoins de connaissance experte des dossiers et des réseaux. Le débat est ouvert.
D’autre part cette organisation pourrait prévoir la possibilité de sauter l’étape CDVL pour les régions où il n’y pas un nombre de clubs suffisant pour faire vivre des structures départementales.
Autre aspect des choses, la place prépondérante donnée à une organisation territoriale (CDVL, ligues) devrait aussi s’accompagner d’une structuration verticale par activité permettant à chacune d’entre elles de définir une identité propre et une politique spécifique et globale.
Cette structuration pourrait s’appuyer sur l’obligation d’élection d’au moins un représentant par activité dans chaque CDVL et ligue, et par une correcte représentation dans les commissions et organes transverses de la fédération. Le national pourrait garantir cette organisation par un soutien budgétaire pour l’animation de cette concertation verticale par activité.
En résumé
Ainsi de ce premier travail de réflexion de la commission - mais sans préjuger des évolutions futures - on pourrait dégager l’idée d’une fédération à trois niveaux d’organisation :
1 - Un niveau territorial fort (départemental et régional) émanation directe des clubs et OBL, et où se situerait l’essentiel du travail de développement de projet, d’intervention auprès des services déconcentrés de l’État et des collectivités locales.
2 - Un niveau d’organisation verticale par activité permettant de dégager les priorités de chaque activité et intervenant par une participation dans les instances qu’il conviendra de préciser.
3 - Un niveau national chargé :
- de dégager les priorités de politique générale et par activité et de les soutenir dans les ligues et CDVL ;
- de la coordination et de la conduite des actions transversales (compétition, formation, recherche etc.) ;
- de la représentation auprès des instances nationales et internationales ;
- de la gestion d’un pôle administratif et d’un pôle de compétences ressources mis à disposition des ligues, CDVL et clubs.
Vous pouvez nous faire parvenir vos commentaires :
- soit directement sur le site internet de la fédération
- soit en écrivant à ffvl[at]ffvl.fr en précisant comme objet du message "Refonte".
Dans les deux cas, nous vous demandons de signer de vos noms et prénoms, et de préciser également :
- le département où vous êtes licencié ;
- la ou les disciplines du vol libre que vous pratiquez ;
- vos responsabilités fédérales éventuelles (club, CDVL, ligue, niveau national).
Merci !