S’organiser pour mettre en place notre politique




Extrait de l’intervention de Pascal Cantenot, secrétaire général de la FFVL, lors du CD du 12 mai dernier…
« Il n’est pas aujourd’hui question de parler politique. Ceci a été fait longuement en décembre dernier et la dernière AG a validé le programme que nous avons construit ensemble. Il est question aujourd’hui de parler d’organisation, de règles qui nous permettront de mettre en place notre politique… »

« Il n’est pas plus question d’évoquer les AG tumultueuses et les différents affrontements de ces deux dernières années. La page est tournée…

Nous sommes aujourd’hui une cinquantaine autour de ces tables. Une bonne partie des forces vives du vol libre sont là : secrétariat, DTNe, élus nationaux et régionaux, présidents de commissions… Nous représentons une somme d’expertise et de travail assez extraordinaire. Si nous voulons tirer la quintessence de cette force, nous devons apprendre à travailler ensemble, c’est à dire mettre en place des règles du jeu, participer au jeu, en respecter les règles.

La plupart des difficultés que nous avons connues récemment ont pour raison un manque d’organisation.
Deux mini révolutions ont déstabilisé la FFVL :
- L’arrivée de l’informatique, des courriels et de l’Internet. Pour le meilleur car c’est un outil de travail et de communication extraordinaire. Mais aussi pour le pire quand, par exemple, on est envahi de courriels qui viennent et partent dans n’importe quelle direction.
- L’arrivée des comités nationaux. Pour le meilleur car nous avons pu mobiliser des énergies comme jamais avant. Mais aussi pour le pire, car sans règles du jeu clairement définies, les uns et les autres ont occupé l’espace comme ils l’entendaient, ce qui a pu créer des tensions.

Les courriels…
Il n’est plus supportable de recevoir, en envoi groupé, des lettres incendiaires sur des sujets divers. Nos boites à lettres sont polluées, l’image de la fédération en devient détestable, le travail effectivement réalisé est dévalorisé. Il est indispensable de réorganiser la distribution de nos mails et, parallèlement, de suivre une charte de bonne conduite. Nos propositions…
Le secrétariat regroupera les courriels qu’il doit transmettre ou qu’il écrit et les fera parvenir aux destinataires une fois par semaine. Les urgences seront traitées immédiatement d’abord par téléphone, et éventuellement par courriel.
Les commissions et groupes de travail ne diffuseront leurs courriels qu’aux membres des dites commissions ou groupes de travail. Le bureau et le comité directeur n’ont pas à être en copie.

Internet…
Il faut définir clairement qui valide les informations mises en ligne. Nous proposons que, par portail, une personne et un suppléant désignés soient responsables des mises en ligne. Sur le portail fédéral, ce seront le président et le secrétaire général. Sur les portails des disciplines, nous demandons aux différentes disciplines de désigner les responsables. Le cas particulier du parapente (un site très vivant déjà bien organisé) sera examiné avec Kevin Bonnenfant et Pierre Braëms.
Faut-il ouvrir les Brèves fédérales aux débats ? L’expérience menée depuis le début de l’année montre que permettre à tous les licenciés de débattre est vite ingérable, alors que permettre aux présidents de structures (clubs, écoles, CDVL, ligues) de le faire est gérable.

Les comités nationaux…
Leur création correspondait à des demandes et à des besoins. Ils ont prouvé qu’ils pouvaient faire un excellent travail. Cependant, en l’absence de règles claires, ils ont navigué dans le flou. La nature ayant horreur du vide, chacun s’est fait sa propre idée de ce que devaient être un comité national et son fonctionnement. On ne peut tenir rigueur à personne de ces dérives, mais on ne peut continuer dans cette voie. Il faut définir des règles.
Un comité national ne doit pas être un État dans l’État qui décide, agit et rend compte en fin d’année. La FFVL ne doit pas se transformer en une fédération de fédérations. Le comité directeur doit garder toute sa place, qui est statutairement un organe de décision. Les comités nationaux doivent être autonomes, mais dans les rouages actuels de la fédération, comme le sont les commissions.
Les comités sont, pour les disciplines qu’ils représentent, des forces d’organisation, d’analyse, de proposition. Le pouvoir de décision appartient au CD, organe fédérateur. La mise en œuvre des décisions du CD est faite au cas par cas, par consensus, soit par le secrétariat, soit par les cadres techniques, soit par les comités nationaux, soit par toute combinaison de ces forces de travail.
Ce processus ne s’applique évidemment pas à toutes les décisions : il sera encore possible aux comités d’acheter des gommes et des crayons sans l’aval du CD ! La présence d’élus kite et delta au sein du BD permettra cette année, au fil des mois, de positionner au mieux le curseur séparant ce qui dépend des comités de ce qui dépend du CD.

Par ailleurs, le rôle crucial de la DTNe doit être réaffirmé.
La DTNe n’est pas seulement un outil, elle doit être aussi une force créatrice. Le ministre des sports, dans sa lettre de cadrage du 18 décembre dernier, écrit que DTN est « le garant de la cohérence de la politique sportive fédérale qu’il contribue à définir ». Les cadres techniques dans leur ensemble ne doivent pas être considérés autrement. Ils ne font pas qu’appliquer la politique fédérale, ils sont aussi là pour la construire et pour apporter leur expertise.

Enfin, qu’ils fassent partie des commissions, comités, CD ou BD, les élus nationaux se doivent d’avoir une vision globale du vol libre, de ses enjeux, de son avenir, au delà des intérêts spécifiques de chacune des disciplines.
Ils se doivent aussi de partager leur vision, et en particulier sur les points qu’ils connaissent à priori moins bien, car une vision extérieure peut apporter beaucoup.
Les querelles de chapelle existeront toujours, bien sûr, mais les élus nationaux ont le devoir de les dépasser, sinon ils trahissent le mandat national pour lequel ils ont été choisis. »
Archives: 
Rattachement à des pages: