12è Championnat du monde féminin FAI de delta
Mise à jour le 12-11-2009 - 10:50Classe 1 - à Tegelberg (Allemagne)
Classe 1 - à Tegelberg (Allemagne)
Message de sécurité d'ERDF.
Les courants vous portent, les vents vous emportent ... et vous vous rapprochez de plus en plus de la ligne électrique.
Un deltaplane ou un parapente qui entrent en contact avec des lignes, un ULM qui heurte un pylône,
cela n'arrive pas qu'aux autres. Des vents défavorables ou une mauvaise maîtrise technique de l'appareil
peuvent vous faire dériver.
Consultez les cartes pour connaître les zones à risques.
Demandez conseil à votre club.
Vérifiez les vents.
L'inventeur de l'aile flexible et père du delta est décédé le 1er septembre 2009 à l'âge de 97 ans. Ce passionné d'aviation, détenteur de plusieurs brevets, a permis grâce à son génie de faire voler et rêver plusieurs générations de libéristes.
Une fondation lui est consacrée : www.rogallofoundation.org
L’Italien Alessandro Ploner est sacré champion du monde du 17ème Championnat du monde FAI de delta qui s’est déroulé à Laragne-Chabre du 20 juin au 4 juillet 2009.
À l’issue de deux semaines de compétition dans le ciel de Laragne-Montéglin, dans le sud des Hautes-Alpes et à l’issue d’un final surprenant, l’Italien Alessandro Ploner s’est emparé pour la première fois du titre de champion du monde d’aile delta.
Le titre semblait promis à l’Autrichien Manfred Ruhmer, déjà triple champion du monde, largement en tête avant la dernière manche qui s’est courue le 3 juillet, mais Ruhmer s’est fait piéger dès le début et fut obligé de se poser, perdant ainsi toute chance de bien figurer au classement
Le second de la compétition est l’Australien Jon Durand et le troisième l’Autrichien Thomas Weissenberger. Le premier Français, Antoine Boisselier, est 6e. Par équipe, l’Italie devance l’Autriche et la France.
Les championnats du monde d’aile delta sont organisés tous les deux ans sous l’égide de la Fédération aéronautique internationale (FAI). Ils durent deux semaines, avec un maximum de 12 jours de vols. Ils consistent en des parcours chronométrés.
A Laragne, en fonction des conditions météo, huit manches de 90 à 164 km ont été programmées. Au fil des jours, les 125 compétiteurs de 33 pays auront parcouru dans les airs une distance cumulée de 67 575 km.
La commission sécurité et technique (CST) a pour mission:
d'améliorer la sécurité des disciplines du vol libre dont la Fédération Française de Vol Libre (FFVL) a la délégation dans un esprit de pratique responsable,
de faire connaître cette démarche de sécurité aux partenaires tels que le Ministère chargé des sports, la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC), les organismes de secours et les assurances, afin d'améliorer la crédibilité de nos disciplines de leur point de vue.
Au cours de cette olympiade, la CST se fixe comme objectifs:
Définir une démarche d'amélioration de la sécurité fondée en particulier sur le retour d'expérience y compris l'étude de l'accidentologie.
Mettre en place à cet effet les outils de mesure de la sécurité et de détection des mises en cause de la sécurité (déclarations et base de données des accidents, Base de données de Non-Accidents (BDNA), suivi de la sécurité du matériel)
Mettre en place les moyens de diffusion de cette démarche auprès des pratiquants et des partenaires de la fédération par le site web, des articles dans la presse spécialisée, la diffusion de messages de sécurité par le canal des clubs, des écoles, des comités départementaux de vol libre (CDVL) et des ligues
Être à l'écoute des initiatives et expériences des structures locales en matière de sécurité
Maintenir un lien avec l'évolution du matériel en ce qu'elle concerne la sécurité.
La CST comprend:
un représentant de chaque comité national de la FFVL
un représentant de chacune des commissions suivantes:
formation
Jeunes et Educ’en ciel
médicale
Espaces de pratique
communication
assurances
le responsable du laboratoire fédéral Aerotest.
Elle a pour référents:
Alain Dedieu pour la Direction Technique Nationale (DTN)
Claude Beaumont pour le secrétariat de la FFVL.
La CST peut également accueillir d'autres membres soit à sa demande, soit sur candidature spontanée de personnes proposant leur contribution aux objectifs de la commission.
La CST s'appuie sur la DTN et le secrétariat de la FFVL; elle coopère avec les ligues, CDVL, clubs et écoles et le scolaire (réseau enseignants).
La CST s'informe des démarches sécurité des autres sports aériens de loisir en France et à l'étranger.
Elle dispose d’un budget de fonctionnement pour les réunions et la communication. Chaque action spécifique, souvent transverse, fait l’objet d’un financement action par action.
La commission sécurité se réunit physiquement à chaque réunion du Comité directeur de la FFVL et virtuellement en tant que de besoin.
ANALYSE VOL LIBRE
BILAN 2008 des Accidents FFVL toutes activités confondues.
Les activités type cerf-volant, Kite, autres représentent 34% des licenciés.
Nous n'avons pas encore tous les chiffres absolument définitifs pour 2008 des licenciés, parapente, delta etc. Mais à quelques pilotes près il y a 34000 licenciés à la FFVL.
Tous accidents et activités confondus le chiffre est de 1.2% des licenciés FFVL victimes d’un accident (414 pour 34000).
Pour mémoire il y a 3% de deltistes, 63 % de parapentistes soit 66% de pilotes en vrai "vol" à la FFVL
Conséquences
Il y a eu 11 Morts en 2008, parmi les 34000 licenciés FFVL soit environ 0.03% ou, comme on le dit en accidentologie, 0.3 pour mille. Tous en "vrai" vol, parapente ou delta.
C'est à la fois humainement insupportable et socialement admis dans des activités de plein air forcément à risques comme la plongée, la voile, la montagne sous toutes ses formes, alpinisme, randonnée, le VTT, la moto et tous les sports ou loisirs aériens évidemment.
Sur 414 accidents 31% sont sans aucune conséquence autre que matérielle, 23% blessures légères, soit en tout 54% "pas graves", et le reste 46% avec blessures graves (bras cassés, jambes cassées, dos etc.) dont 11 DCD.
Parmi les décès nous trouvons 10 pilotes parapente et 1 deltiste, aucun en compétition, 3 en vol de cross, 1 autre au Maïdo, La Réunion, après avoir passé sans doute un peu bas une arête permettant de rejoindre le plateau, et tous les autres en vol de loisir local.
Les machines utilisées lors des accidents mortels sont 4 ailes de début niveau 1 ou 1-2, 2 ailes de sport et 3 ailes 2-3 ou compétition, un delta. Une machine n'a pas été répertoriée.
Un des pilotes est décédé en décollage en treuil. L'accident est lié à une perte de contrôle (surpilotage puis vrille) suite à un relâchement de la tension du câble.
Pour la première fois de l'histoire FFVL le vol libre perd un pilote handi, Jacques Bessis. Il était moniteur, très bon pilote et impliqué dans la fédération à la commission handicapés justement. Compte tenu de son niveau il avait librement choisi de voler avec une aile de compétition dans une zone qu'il connaissait bien. Mais on sait qu'avec le fauteuil il est plus délicat de rattraper une fermeture sur ce genre d'aile. Une bonne raison pour inciter nos pilotes handi à bien choisir une aile adaptée aux réalités de leur niveau et de leur handicap même s'ils ont été ou sont encore très bons!
Parmi les morts les plus insoutenables on a de nouveau le cas d'un pilote projeté dans un arbre par une turbulence devant de multiples témoins et qui, dans la panique de "l'incident" intial, se détache et tombe
Sur le plan général tous accidents de « vol »
Les causes des accidents que nous traitons chaque mois dans VL sont massivement liées au pilote, excessivement rarement pour ne pas dire jamais liées à un déficit du matériel et très rarement liées à la météo ou à l'aérologie majoritairement décrites comme calmes dans les déclarations.
Ce qui est désespérant c'est qu'on retrouve toujours les mêmes causes d'année en année.
- La fin de vol et toute la séquence d'atterrissage sont mal maîtrisées. Les accidents y sont majoritaires: 50%.
- Au décollage avec 30% des accidents il y a encore des progrès sérieux à faire.
- Les plus spectaculaires, en vol, ne représentent que 20% des causes d'accident, généralement liés à un manque de maîtrise de l'outil parapente suite à une fermeture.
- 19.3% des accidents surviennent à des élèves à divers stades de leur formation. Ils ne sont généralement pas graves et cette sur représentation est aussi liée à l'obligation de déclaration de tout incident et accident par l'école pour conserver son label FFVL. Beaucoup de pilotes ne font pas une déclaration s'ils se tordent une cheville à l'atterrissage. Une école déclare tout.
Parapente/delta
Les deltistes ont 5.4% des accidents alors qu'ils sont 3% des licenciés FFVL ( = 2.2% des deltistes ont un accident, dont 1 mort)
Les parapentistes ont 94.6% des accidents alors qu'ils sont 63% des licenciés FFVL (= 1.7% des parapentistes ont un accident, dont 10 morts)
En pourcentage les parapentistes ont donc moins d'accidents que les deltistes selon les déclarations FFVL.
Biplace/monoplace
- Il y a 2600 biplaceurs à la FFVL sur les 34000 licenciés soit 7.6% des "licenciés" qui font du bi ou 11.6% des "volants" (2600 sur 22440) .
Parmi les 414 accidents déclarés à la FFVL, 60 accidents se produisent en biplace soit 14.5% (60 sur 414).
Les accidents de bi se répartissent à 10% pour les 2100 pilotes associatifs, avec 21 accidents, et 7.8% pour les 500 pros FFVL avec 39 accidents.
L'accidentologie purement biplace est donc de 2.3% des biplaceurs (60 pour 2600 pilotes bi forcément "volants")
- En monoplace on relève "seulement" 85.5 % des accidents de la FFVL (354 sur 414 accidents) alors que les monoplaces représentent 92.4% des licenciés et 88.4% des "volants" (19840 sur 22440).
Les monoplaces déclarent 354 accidents pour 31400 pilotes « volants » soit 1.10% FFVL global ou 1.8% des 19480 "volants" mono delta/parapente
Pour résumer bi/mono:
7.6% des licenciés FFVL produisent, en biplace, 14.5 % des accidents déclarés FFVL
92.4 % des licenciés FFVL produisent, en mono, 85.5% des accidents FFVL
Comparativement, les biplaceurs avec 2.3% d'accidentés (60 pour 2600 bi) tapent davantage que les pilotes en monoplace qui sont à 1.8% des accidents "volants" (354 pour 19480)
Malgré toute l'attention portée au biplace et la qualité des formations il y a encore quelque chose à voir de ce côté là...
Ceci est à tempérer du fait qu'un accident de biplace peut potentiellement générer deux accidentés d'un coup! (rare).
Mais en "ordre de grandeur" cela reste valable
Fiabilité des déclarations
Ces constats n'ont pas de valeur "statistique" selon les critères de cette discipline mathématique. L'échantillonnage est trop faible. Il faut donc les considérer comme une information de plus sur notre accidentologie et rien d'autre qu'un ordre de grandeur déjà très précis.
Cette observation est d'autant plus fondée que les déclarations, le relevé des données à traiter ensuite, est parfois fantaisiste y compris sur des items aussi basiques que port du casque, du parachute de secours ou d'une protection pour les parapentistes. Dans le cas de notre série de 11 pilotes décédés nous avons vérifié auprès des pompiers ou témoins. Dans les 3 cas annoncés comme "sans casque" le pilote en portait bien un. Idem avec les parachutes de secours et les protections dorsales sauf, dans ce cas, pour le deltiste grenoblois évidemment! Sans cette vérification nous serions arrivés à 27% de pilotes sans casque alors que 100% en portaient un (alors que ce n'est pas obligatoire sauf en compétition, rappelons-le)
Note
Il s'agit d'accidents répertoriés parmi les licenciés FFVL mais il est assez probable que l'on retrouve les mêmes types d'accidents et de conséquences en moyenne dans les autres groupes de pilotes de vol libre licenciés ou assurés ailleurs qu'à la FFVL, type CAF, MAIF, FFPLUM, Verspieren etc.